Blog de l'Arpetani

(FR) Proposicion de nouvèle grafie pour le français

Avant-propos : tout cet article è écrit avec mon projet de nouvèle grafie. J'essaye d'y maintenir a jour autant que possible, au fur et a mesure que ma grafie évolu.

Dernière mise a jour : 9 avril 2024
La seccion 17 de l'article è en travaus, des changements son a prévoir dans un futur proche.

Préalable sur quelques points

Dans mon article, j'utilise certains simboles qui peuve être inconus du grand public. Il s'agi des bares obliques // qui note les fonèmes, les crochets [] qui indique les sons, et des chevrons ‹› qui note les caractères en alfabet latin. J'utilise aussi abondament les simboles de l'alfabet fonétique internacional. Si vous y conaissés pas, j'ai déja fait un article qui vous permè de savoir coment ça se li. Vous pouvés aussi aler sur la page Wikipédia corespondante.

Je vai parler a plusieurs reprises de mots érités et de mots empruntés au latin. La diférence è qu'un mot érité a suivi toutes les évolucions normales de la langue depuis le latin, par oposicion aus mots empruntés plus tardivement (beaucoup d'emprunts du genre date du 14°, 15° et 16° siècle), ce qui fai que le mot emprunté è plus proche du mot latin, puisqu'il a subi moins de siècles d'évolucions lingüistique. Par exemple, depuis le latin « fragilis », le mot érité è « frêle », mais on a aussi l'emprunt plus tardif « fragile ».

Enfin, ma grafie s'adapte aus diférences de prononciacions régionales, j'ai donc écrit cet article pour que ça coresponde a ma prononciacion, qui n'è pas forcément la vôtre.

Le principe

Ma grafie se limite au français pour l'instant, mais èle è faite pour s'adapter facilement a d'autres langues d'oïl proches (notament les langues d'oïl centrales).
Èle è fonccionèle pour toutes les régions du monde ou le français è une langue natale ou usuèle par une partie significative de la populacion et a conu une istoire évolutive localement, incluant entre autres l'Afrique francofone et la Polinésie française.

Pour que ces principes soi respectés, ma grafie se doi d'être morfologique. Exit donc les grafies fonétiques adaptés uniquement a l'accent standard ou a l'accent de la persone qui a fait la réforme. Ça permè également d'avoir une grafie plus stable sur la durée : les sons évolue vite, mais les morfèmes évolue beaucoup plus lentement.

De plus, ma grafie essaye aussi de s'inscrire au mieus dans le continuum des langues romanes, donc j'ai pas ésité a m'inspirer de la grafie de l'ORB arpitane ou de la grafie classique occitane sur certains aspects.
J'ai aussi évité d'introduire des grafèmes et des diacritiques n'étan pas utilisés en français actuel, pour faciliter l'utilisacion de ma grafie avec les claviers français existants, même si ça aurai pu être bien pratique d'avoir (par exemple) un G cédille.

Voir aussi : mon article sur les grafies diasistémiques

Pourquoi c'è compliqué ?

Les langues d'oïl son parmi les moins conservatrices des langues romanes : èles on inové sur énormément de points, ces inovacions ne son pas toujours les mêmes d'une langue a l'autre ou d'un accent a l'autre, et èles on transformé les mots en profondeur, alors que la plupart des autres langues romanes son plus proches du latin. Il è donc compliqué d'écrire avec une grafie trop étimologique (avec le risque de trop s'éloigner de la prononciacion), mais c'è aussi compliqué d'utiliser une grafie fonétique (qui ne serai aplicable qu'a un petit nombre d'accents particuliers et serai dificile a comprendre pour les autres).
Parmi les plus grandes dificultés, on a les voyèles : dans les langues d'oïl et en arpitan, il y a beaucoup de voyèles distingués a l'oral (entre 12 et plus d'une vingtaine selon la langue et le parler) alors qu'il n'y a a que 5 caractères dans l'alfabet latin (a, e, i, o, u).
Ces problèmes se pose beaucoup moins par exemple en espagnol, qui è plus conservateur, et qui n'a que 5 voyèles distinguées.

Et ensuite, le français è une formalisacion du sociolecte des nobles de la fin du moyen-âge, qui se basai sur des langues d'oïl de pays (notament francien, orléanais et tourangeau), mais avec beaucoup d'emprunts au latin et au grec et des irégularités parfois volontaires, pour rendre la langue plus dificile a maitriser, dans un objectif de distinccion sociale. Certaines de ces irégularités son très dificiles (voire impossibles) a intégrer corectement dans une grafie morfologique. Èles n'existe pas dans les langues d'oil de pays (ou alors èles on été importés au compte-goute très réçament), c'è principalement ce point qui m'a fait ésiter entre une réforme englobante pan-oïl, ou une réforme du français uniquement.
Pour le moment, j'essaye de couper la poire en deus, en proposan une réforme qui s'aplique uniquement au français, mais qui peu très facilement inclure les autres langues d'oïl dans une extension future.

Mes proposicions

Ma grafie a pour base les rectificacions ortografiques de 1990, qu'èle fai évoluer sur les points suivants :

1) Les grafies greques savantes

Autour du 16° siècle, de nombreus mots issus du grec et du latin ont été empruntés. Ceus venant du grec ont été romanisés avec une grafie particulière, censé rapeler l'origine greque, par purisme. Ces morfèmes se comporte exactement come d'autres déja existants et peuve donc être régularisés.

Note adicionèle pour les fans absolus de l'étimologie a tout pris : le grec s'écri avec un autre sistème d'écriture, et plusieurs manières de romaniser sont possibles, donc la lètre greque φ ne s'écri pas forcément ‹ ph › avec l'alfabet latin, ‹ f › peu fonccioner aussi très bien.

Je propose donc de remplacer :

La seule autre langue qui fai un usage plus ou moins sistématique des grafèmes grecs è l'anglais, qui selon moi devrai aussi être réformé en urgence. L'alemand en a gardé aussi certains. Sinon, sauf èreur de ma part, les langues romanes autres que le français n'on rien gardé, exepté le H inicial pour certaines (arpitan, catalan, espagnol).

Mes proposicions permète aussi d'en finir avec certaines fausses étimologies : « nénufar » ne vien pas du tout du grec, il vien du persan نیلوفر (nīlūfar), donc l'écrire avec un ‹ ph › n'a aucun sens. De même, on écri « style » en grafie normative, mais ça vien du latin « stilus » et non pas du grec στῦλος (stŷlos), donc le ‹ y › n'a pas de sens non plus. A l'inverse, fantôme vien du grec φάνταγμα (phántagma), donc selon cète logique, ça devrai bel et bien s'écrire « phantôme » en grafie normative, mais ce n’è pas le cas. Notons qu'en anglais, son équivalent s'écri « phantom ».

En viran ces grafèmes du grec, plus besoin de se poser la question si ça vien du grec ou pas, et on dégage le risque de confusion en cas d'exepcion.

2) Les doubles consones

Le français contien une térachiée de doubles consones, mais la plupart n'aporte aucune informacion morfologique.

Je propose donc de dégager dans tous les cas :

Je propose de conserver dans tous les cas le double S, car il se prononce /s/ quand il è double, et /z/ quand il è entre deus voyèles.

Je propose de gérer de manière particulière les doubles consones suivantes :

Je n'ai pas traité certaines doubles consones, come le double K, qui n'aparai que dans quelques emprunts récents (akkadien) et qui son des cas a part.

Certaines persones peuve prononcer les doubles consones que j'ai suprimé, come des géminés, sous influence de la grafie. Ces persones peuve conserver la double consone a l'écrit.

Quand une double consone suprimé è précédé par un E, on lui ajoutera un accent grave ou aigu, pour noter que ça ne se prononce pas [ə], mais [ɛ] ou [e] selon l'accent et le mot, come dans èfet/éfet (effet). J'utilise personèlement le ‹ è › dans la quasi-totalité des cas, parce que je prononce [ɛ], mais il vous è possible d'écrire ‹ é › si vous prononcés [e]. De toutes façons, en silabe non-finale, il n'y a jamais de distinccion fonologique /ɛ/ /e/ en français.

Dans une version précédente, j'avai gardé le double R pour noter une distinccion existant en francien avec le R intervocalique prononcé /z/, mais les doubles R du français ne coresponde pas toujours a la distinccion r/z en francien, donc j'y ai suprimé.

3) Le T palatalisé

En latin, dans le digrame ‹ ti ›, le ‹ i › a pu entrainer une palatalisacion du ‹ t › juste avant. En français, son évolucion se prononce /si/. Je propose d'y écrire ‹ ci › a la place.

Ainsi, toutes les finales en -tion prononcés /sjɔ̃/ son écrites -cion, ce qui se raproche du -cion arpitan et occitan, du -ció catalan, du -ción espagnol et du -ção portugais. Ça permè également de faire la distinccion a l'écrit entre les finales en /sjɔ̃/ et en /tjɔ̃/, qui permè de distinguer « des objeccions » et « nous objection » (du verbe objecter). Le mot « question » reste donc tel quel.

De même, les finales en -tie /si/ s'écrive -cie, come démocracie (démocratie). Ça permè de faire la diférence avec les finales en -tie /ti/ : bâtie, lotie, sortie. La encore, ça se raproche des autres langues romanes.

Le pourquoi du coment : en latin, le C se prononçai toujours /k/ et le T toujours /t/, mais devant les voyèles /e/ et /i/, ils on été palatalisés et on convergé, ce qui a abouti a /s/ en français. Ça a donc du sens d'écrire les anciens ‹ ti › et ‹ ci › palatalisés de la même manière. Je préfère y écrire C, car C devant E et I se prononce déja /s/ sistématiquement, tandis que T devant E et I se prononce plutôt /t/. Lorsque on a un T en grafie normative, c'è un retour a l'étimologie abusif. Et un S pourai poser des problèmes, s'il se retrouve entre deus voyèles, il faudrai y doubler pour éviter la prononciacion en /z/.

4) Le H inicial

En français, il y a trois tipes de H iniciaus :

Pour savoir rapidement quel mot fai la liaison, il sufi de placer « le » ou « la » avant, come dans les exemples que j'ai montré juste avant.

Le cas particulier de « héros » è plus complexe. Il n'étai inicialement pas aspiré, mais il a été confondu avec « héraut » d'origine germanique, donc son H inicial a fini par être aspiré. En revanche, ce n'è pas le cas pour ses dérivés. Je garde donc « le héros » tel quel, et je change « l'éroïne » (l'héroïne).

Le pourquoi du coment : les H iniciaus qui empêchai la liaison étai aspirés a une époque lointaine, ils étai prononcés [h]. Le mot començai par une consone a l'oral, ce qui empêchai la liaison. Aujourdui, cète aspiracion a disparue, mais l'absence de liaison è resté.

5) Le -x final

L'anciène ligature finale -us (dérivé du -ls) ressemblai grafiquement a un -x. L'académie française a décidé de transformer cète ligature en un vrai ‹ x ›, mais en remètant le ‹ u › avant. Je propose de remplacer le -x par un -s. Exemples : aus (aux), ceus (ceux), mieus (mieux). Je change également deus (deux), sis (six) et dis (dix).
Dans la foulée, je régularise aussi les dérivés de ces mots contenant un /z/ entre deus voyèles avec des ‹ s › partout : deusième (deuxième), sisième (sixième), disième (dixième), disaine (dizaine).

Je remplace également le -x final dans les mots qui viène du -cem en latin, d'autant que ces mots on pu se finir par un -s a une époque. Ainsi, croix et noix deviène crois et nois.

De plus, seulement 7 mots en -ou fon leur pluriel en -x : les célèbres bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux, poux. Et ça n'a aucune raison étimologique : genou è un mot érité du latin, bijou è emprunté au breton, caillou au normand ou au picard, et hibou de l'ancien francique. La aussi, je remplace par un -s, pour régulariser : bijous, caillous, chous, genous, hibous, joujous, pous.

Le ‹ x › final è évidament gardé dans les mots se terminant par /ks/, come « mix ».

6) Le -emment final

La finale -emment se prononce toujours /amɑ̃/. Je change donc sa grafie en -ament. Si la lètre précédente è un C, on lui rajoute une cédille. Si la lètre précédente è un G, on rajoute un E, pour éviter la prononciacion /ga/. Prudament (prudemment), diférament (différemment), inoçament (innocemment), déçament (décemment), urgeament (urgemment), ciament (sciemment).

7) Le -oiement final

Le ‹ e › n'aporte aucune informacion fonologique utile, je préconise donc d'y suprimer, pour avoir la finale -oiment, de la même manière que « foudroiment » par exemple. On se retrouve donc avec aboiment (aboiement), poudroiment (poudroiement), tutoiment (tutoiement).

8) Les grafèmes ‹ qua › et ‹ quo ›

Certains mots contiène un ‹ qua › ou un ‹ quo ›, parfois pour faire la distinccion entre un substantif et un adjectif, come dans la paire communicant / communiquant. Je suprime la distinccion et écri tout « comunicant » avec un ‹ c ›.

Quand ‹ qu › se prononce /kw/ devant ‹ a › et ‹ o ›, on conserve le ‹ qu › : aquatique, pour éviter de prononcer /ka/ ou /ko/.

Dans les autres cas, le ‹ qu › è remplacé par un ‹ c › : bascais (basquais), blocant (bloquant), blocage (bloquage), catre (quatre), cart (quart), calité (qualité), turcoise (turquoise), cotidien (quotidien), cocient (quotient), cai (quai), picure (piqure).

Conserver le ‹ qu › è utile s'il è suivi d'un ‹ e › ou d'un ‹ i ›, sans quoi le ‹ c › se prononcerai /s/ et pas /k/ ou /kw/ : aqueus, queue, quenote, question, quille, quiche, quinze, équestre.

Dans le grafème ‹ cqu ›, je garde le ‹ qu › devant ‹ e › et ‹ i ›, come dans aquérir (acquérir) ou grèque (grecque). Devant les autres lètres, je garde le ‹ c › : becant (becquant), jacot (jacqot).

Quand un mot contien un /kw/ suivi d'un ‹ e › ou d'un ‹ i ›, il è écrit ‹ qü › : éqüidistant, éqüilatéral.
Cète proposicion s'aplique aussi au /gw/ : lingüistique.

Récap :

A discuter : j'ai vu plusieurs proposicions de réforme qui conserve le grafème ‹ qua › pour le mot intèrogatif « quand », par analogie avec que, qui... J'étai plutôt favorable a suprimer le ‹ qu ›, mais la plupart des persones de mon entourage étai favorables a y conserver, donc je n'y ai pas touché.

Le pourquoi du coment : en latin, trois lètres représentai le son /k/ : le K devant A, le Q devant U, et le C devant le reste. Le grafème ‹ qu › se prononçai sistématiquement /kw/ a l'époque, mais en français, ce U è devenu muet dans les mots érités. En paralèle, j'en avai déja parlé plus haut, le C devant E et I s'est palatalisé et se prononce /s/. Il è donc impossible d'utiliser le C pour noter /k/ devant E ou I, donc je garde le ‹ qu ›, par contre c'è possible devant les autres lètres. On notera que c’è déja le cas dans d'autres langues romanes come le catalan, l'arpitan ou l'espagnol.

9) Les grafèmes ‹ sc ›, ‹ sch ›, ‹ xc › et ‹ xs ›

Le grafème ‹ sc › peu se prononcer de plusieurs manières :

Quand les grafèmes ‹ xc › et ‹ xs › se prononce /ks/, je ne garde que le ‹ x ›. Exiter (exciter), exessif (excessif), exangue (exsangue). Autrement, s'il se prononce /ksk/, je ne change rien, come pour « exclure ».

10) Les ‹ à › et ‹ ù › accent grave

Ces lètres n'on aucun rôle morfologique, ça ne change pas la prononciacion, èles serve juste a éviter les omografes. J'y suprime, pour éviter d'avoir a aprendre par coeur que dans certains mots spécifiques, ça s'écri pas pareil. Ainsi, on aligne les grafèmes de là/la, à/a, où/ou, çà/ça. On change aussi les grafies des mots come voila (voilà), cela (celà) et déja (déjà).

L'argument classique pour leur conservacion è la confusion que ça pourai engendrer. Mais a l'oral, aucune diférence n'è faite, et pourtant le contexte permè de déterminer très facilement quel mot è utilisé. Leur rôle sintaxique n'è pas le même et ils ne son pas utilisés dans les mêmes contextes.

Ma proposicion permè au contraire d'éviter des confusions, car quand un texte mélange « où » et « ou », ça peu être perturbant de voir l'un a la place de l'autre. Mais si dans la grafie utilisé, les deus s'écrive « ou » de base, c'è moins perturbant de ne pas voir « où » et c’è donc plus facile de déterminer si c’è une conjonccion de coordinacion ou un adverbe intèrogatif simplement avec le contexte.

11) Les accents circonflèxes

Les accents circonflèxes des grafèmes ‹ aî › et ‹ oû › on tous été suprimés par les rectificacions de 1990. Je garde ce point car ces diacritiques n'aporte aucune informacion fonologique. On a donc maitre (maître), conaitre (connaître), cout (coût).

12) Les diacritiques régionaus

Selon les accents, certaines distinccions de voyèles peuve aparaitre ou disparaitre. Il è possible de ne pas noter certains diacritiques si la distinccion n'existe pas dans votre accent.

Dans les régions occitanes, aucune distinccion fonémique n’è faite entre les voyèles ouvertes [ɛ] [œ] [ɔ] et fermées [e] [ø] [o] : leur prononciacion dépen uniquement de leur environement. Une voyèle è ouverte si sa silabe contien une consone en coda, ou que la silabe suivante contien un /ə/. Dans le cas contraire, la voyèle è fermée. Les mots « pôle » et « jeûne » pouron donc s'écrire « pole » et « jeune ».

Certains accents (come le mien) ne fon pas de distinccion entre ‹ u › et ‹ û ›, ni entre ‹ a › et ‹ â ›, mais certains autres (come au Québec) y fon, avec un alongement de voyèle ou une modificacion du timbre (le circonflèxe note ici une consone disparu, qui avai anciènement une incidence sur la prononciacion). Ainsi, pour les distinccion du/dû, sur/sûr, mur/mûr, tache/tâche, les accents circonflèxes son conservés dans les accents faisant une distinccion orale, sinon ils son suprimés.

13) Les consones finales (parfois) muètes

Spoiler : c'è de très loin le point le plus compliqué (et le plus bordélique).

Come pour beaucoup de langues romanes environantes, les consones finales des mots érités du latin son devenus muètes. C'è le cas de mots come deus, chat, fait, coup, cent, temps, entre beaucoup d'autres.

Mais en français, dans certains mots, ces consones on été restaurés dans la prononciacion. Et ça ne sui absolument pas la moindre logique morfologique, c'è de l'exepcion 100 % irégulière et gratuite. C'è le cas entre autres de cinq, sis, sept, huit et sac. Ces restauracions ne son pas présentes dans les langues d'oïl de pays (sauf en cas de francisacion très très avancée), puisque c'è purement une ipercoreccion d'origine bourgeoise.
De plus, régionalement, certaines autres consones peuve se prononcer en plus : c'è le cas de vingt (Loraine, Alsace, Suisse romande), porc et cerf (Catalogne du Nord), persil (dans des zones plus diffuses).
Et come si c'étai pas assez compliqué come ça, dans les emprunts aus autres langues, les consones finales se prononce souvent, mais pas toujours. C'è le cas de zinc, d'origine germanique.

Partant de la, nous avons plusieurs tipes de consones finales :

Une solucion pourait être de sistématiquement rajouter la consone avec laquèle le mot peu se dériver, y compris si la consone n’è pas étimologique. On aurait donc abrit (abriter) et cauchemard (cauchemarder). Dans ces deus cas, le T et le D ne son pas étimologiques. D'ailleurs, en Normandie et au Québec, la forme « abri » peu exister car la flexion peu se faire avec « abrier ».

Évidement, la réforme suprime les fausses étimologies, come dans pois (poids), le mot ne venant pas du latin « pondus » come on y a cru un temps, mais de « pensum », et le mot se dérivant en peser, le D n'a strictement rien a faire la. Ça sera plus compliqué pour « dompter », puisque le P se prononce, alors qu'il n’è pas étimologique (ça vien de « domitare » en latin, le P a probablement été ajouté pour soi-disant « justifier » le M, alors que ce mot a aussi pu s'écrire « donter »).
On en profitera pour simplifier le -cque de « grecque » en -que : « grèque ».

Si on aplique cète proposicion jusqu'au bout, ça impliquerai d'écrire « ivern » (hiver) > ivernal,  « fourn » (four) > fournée, « journ » (jour) > journée.

Certains mots on deus consones muètes finales, dont une seule è morfologique, on peu donc suprimer cèle qui n’è pas morfologique. C'è le cas de « puis » (puits)  › puiser. On peu aussi, en posicion non-finale, suprimer le P de « sculter » et de « batême ».

Des problèmes d'interprétacion de consone morfologique peuve se poser pour certains mots. Ainsi, dans « temps », la vraie consone morfologique è le S, mais pas le P. Ceci dit, de nombreus mots liés a la nocion de temps contiène un P (temporel, temporaire, contemporain, temporiser...) car ces mots ne son pas directement dérivés de « temps » mais plutôt d'un emprunt au latin « tempus ». Il n’è donc pas forcément évident pour tout le monde que le P de « temps » n’è pas morfologique. Idem avec le G de « doigt » a cause de « digital ». Avec ma grafie, ces mots pourait s'écrire « tems » voire « tens » (le M ne ser que si il y a une consone labiale après, en l'ocurence P), et « doit ».

Il existe également des radicaus qui on plusieurs dérivés avec des consones diférentes. C'è le cas de « sirop », qui a come dérivé « siroter » (boire lentement) avec un T, mais aussi le moins conu « siroper » (imbiber de sirop) avec un P. En l'ocurence, ça vien de l'arabe شرب (šarūb) donc la consone étimologique è le P (ça vien d'un B assourdi), mais la consone morfologique peu aussi être le T.

Après avoir exposé tous ces problèmes, je pense qu'il n'y a pas de solucion parfaite, qui soi a la fois simple et cohérente, puisque ce trait è irégulier, donc impossible a noter corectement avec une grafie régulière. Le meilleur compromis que je peus préconiser è d'utiliser autant que possible la consone morfologique si on y conai ou qu'on peut y déduire facilement, mais en ayant une très grande tolérance sur ce point, en gardant a l'esprit que le sujet des consones finales è très compliqué et que tout le monde n'a pas un doctorat en étimologie ou en morfologie.

14) Assouplissement de la ponctuacion

Une grafie ne porte pas que sur les lètres a utiliser, mais également sur la ponctuacion. Je préconise une absence de règles ou de recomandacions : la présence ou l'absence d'un espace (insécable ou non) avant deus points n'empêche pas la lecture, de même que l'usage des guillemets en vigueur en anglais ou en allemand au lieu de ceus du français normatif. Pour résumer : faite ce qui vous chante, tant que c'è compréhensible. (Pour cet article, j'ai utilisé la ponctuacion du français normatif, par abitude, et parce que mon éditeur de texte è configuré come ça.)

15) Les mots composés

Avec les rectificacions de 1990, on a des fusions de certains mots (porte-manteau > portemanteau). Avec ma grafie, les deus formes son acceptés, ainsi que la forme avec espace « porte manteau ». L'important è que ça soi compréhensible. Concernant l'acord, les rectificacions de 1990 entérine une sistématisacion de l'accord sur le deusième mot (un après-midi > des après-midis), ce qui è toujours en vigueur dans ma grafie.

16) Changements sur des mots isolés

17) Supression des flexions inaudibles

Cète seccion è en travaus

Le français a une grosse tendance a devenir de plus en plus analitique, c'è a dire que les flexions des verbes, des adjectifs et des noms comuns se perde progressivement. Ce processus existe déja depuis longtemps, les déclinaisons du latin ayant été perdus il y a plus d'un milénaire.

Noms et adjectifs

Je réfléchi actuèlement a suprimer la marque du pluriel quand èle ne se prononce pas. C’è un point qui devrai évoluer prochainement.

Conjugaison

C'è compliqué de traiter tous les verbes car il y en a beaucoup d'iréguliers, mais il è possible de dégager des grandes tendances, surtout pour les verbes des deus premiers groupes, puis de bricoler pour les autres verbes.

Les -s et -t sont suprimés dans les formes de l’indicatif, du subjonctif, de l’impératif et du condicionèl. Dans le cas des finales en -et prononcés /ɛ/, on remplacera par la finale -è : ça permet > ça permè). En revanche, pour le participe passé, les -s et -t finaus son conservés pour garder la consone morfologique du féminin : le texte que j’ai écrit / la lètre que j’ai écrite. Le participe présent garde aussi sa terminaison en -ant, pour faire le lien avec les adjectifs : en blocant (participe) / c’est blocant (adjectif masculin) / èle est blocante (adjectif féminin).

Le /ɛ/ final s'écri donc -ai, sauf au participe présent et passé.

Pour savoir facilement la terminaison, quelques questions a se poser :

Premier groupe (chanter)

Présent indicatif : je chante, tu chante, iel/on chante, nous chanton, vous chantés, iels chante.
En tèreneuvien, on peu aussi écrire : je chanton.
En louisianais, on peu aussi écrire : nous-autre chante, vous-autre chante, iels chanton.

Imparfait indicatif : je chantai, tu chantai, iel/on chantai, nous chantion, vous chantiés, iels chantai.

Futur simple indicatif : je chanterai, tu chantera, iel/on chantera, nous chanteron, vous chanterés, iels chanteron. Dans les accents qui prononce "chanterai" avec un /e/, ça peu s'écrire "chanteré".

Passé simple : je chantai, tu chanta, iel/on chanta, nous chantame, vous chantate, iels chantère. Dans les accents qui prononce "chantai" avec un /e/, ça peu s'écrire "chanté".

Subjonctif présent : que je chante, que tu chante, qu'iel/on chante, que nous chantion, que vous chantiés, qu'iels chante.

Subjonctif passé : que je chantasse, que tu chantasse, qu'iel/on chantasse, que nous chantassion, que vous chantassiés, qu'iels chantasse.

Condicionèl : je chanterai, tu chanterai, iel/on chanterai, nous chanterion, vous chanteriés, iels chanterai.

Impératif : (tu) chante, (nous) chanton, (vous) chantés.

Participe présent : chantant.

Participe passé : chanté (singulier), chantés (pluriel). Je réfléchi actuèlement a suprimer le -s du pluriel partout, c'è un point qui va probablement encore évoluer prochainement.
Si une distinccion orale è faite entre le -é du masculin et le -ée du féminin, ce qui peu se faire en Walonie ou en Suisse Romande au moyen d'un alongement de voyèle ou d'une diftongaison, on peu conserver la terminaison -ée pour marquer la distinccion.

Deusième groupe (finir)

Présent indicatif : je fini, tu fini, iel/on fini, nous finisson, vous finissés, iels finisse.
En tèreneuvien, on peu aussi écrire : je finisson.
En louisianais, on peu aussi écrire : iels finisson. Je ne sai pas si les formes « nous-autre fini » et « vous-autre fini » coresponde aus formes orales.

Imparfait indicatif : je finissai, tu finissai, iel/on finissai, nous finission, vous finissiés, iels finissai.

Futur simple indicatif : je finirai, tu finira, iel/on finira, nous finiron, vous finirés, iels finiron. Dans les accents qui prononce "finirai" avec un /e/, ça peu s'écrire "finiré".

Passé simple : je fini, tu fini, iel/on fini, nous finime, vous finite, iels finire.

Subjonctif présent : que je finisse, que tu finisse, qu'iel/on finisse, que nous finission, que vous finissiés, qu'iels finisse.

Subjonctif passé : que je finisse, que tu finisse, qu'iel/on fini, que nous finission, que vous finissiés, qu'iels finisse.

Condicionèl : je finirai, tu finirai, iel/on finirai, nous finirion, vous finiriés, iels finirai.

Impératif : (tu) fini, (nous) finisson, (vous) finissés.

Participe présent : finissant.

Participe passé : fini (singulier), finis (pluriel). Je réfléchi actuèlement a suprimer le -s du pluriel partout, c'è un point qui va probablement encore évoluer prochainement.

Verbes iréguliers

Verbe être : je sui, tu è, iel è, nous some, vous ête, iels son.

Verbe avoir : j'ai, tu a, iel a, nous avon, vous avés, iels on.

18) Les emprunts

Quand une langue emprunte un mot d'une autre langue, il conserve généralement sa grafie d'origine a la base, puis au fur et a mesure des siècles, il è régularisé avec des nouvèles règles qui concerne tous les mots de la langue.

Par exemple, le mot « gâteau » vien du francique *wastil, qui a suivi le chemin suivant :

  1. le w- inicial se transforme en g-, come dans les autres emprunts germaniques guêpe (*waspa), garde (*wardēn)
  2. le ‹ as › se transforme en ‹ â ›, come dans pâte (paste)
  3. le -il final è devenu -el puis -eau, come dans couteau (coutel), bateau (batel), beau (bel), château (chastel) Toutes ces évolucions son régulières, mais ça a pris du temps avant que le mot *wastil soi régularisé morfologiquement en « gastel » (pour aboutir a « gâteau » aujourdui).

Pour les emprunts récents, c'è pareil. Le mot « hardware » d'origine anglaise è un emprunt récent, et c'è dificile de savoir quels morfèmes il sui pour le moment. Si le mot se perpétue dans l'usage, il sera régularisé avec le temps. Mais en atendant, c'è dificile de savoir coment y écrire avec une grafie morfologique come la miène.
On peu même avoir un exemple encore plus compliqué avec le mot bsahtek (de l'arabe بصحتك bi-ṣāḥtek) : l'arabe ne s'écri généralement pas avec l'alfabet latin, donc on ne peu pas vraiment reprendre la grafie de la langue d'origine. C'è pour ça que dans l'usage, on observe plusieurs grafies diférentes : bsahtek, bsartek, psartek... toutes ces grafies étant des tentatives de transcripcions plus ou moins fonétiques. C'è dificile de savoir si morfologiquement, le ‹ h › ou ‹ r › au milieu va suivre les évolucions du ‹ r › en français, ou si il va y avoir un traitement spécifique pour les ‹ h › d'origine arabe, ou encore autre chose.

Pour les emprunts très récents, je préfère ne pas trop proposer de règles. Le temps nous dira coment régulariser tout ça.

Récapitulatif

  1. grafèmes grecs (ph, th, rh, y, h-)
  2. doubles consones
  3. T palatalisé
  4. H inicial
  5. X final
  6. -emment final
  7. -oiement final
  8. qua, quo
  9. sc, sch, xc, xs
  10. à et ù accent grave
  11. accents circonflèxes
  12. diacritiques régionaus
  13. consones finales (parfois) muètes
  14. assouplissement de la ponctuacion
  15. mots composés
  16. changements sur des mots isolés
  17. supression des flexions inaudibles (en travaus)
  18. emprunts (aucune modificacion)

Les noms de lieus

On peu se poser la question de savoir si la réforme s'apliquera également aus noms de lieus. Ça sera probablement plus compliqué : les noms de lieus son souvent plus conservateurs que les noms comuns, ils peuve contenir des morfèmes avec une prononciacion locale spécifique qu'on ne trouvera pas ailleurs, ils son donc plus dificiles a changer. De plus, dans de nombreus cas, l'étimologie peu être opaque, ou bien le nom peu être un emprunt récent a une autre langue avec des règles grafiques propres, ce qui ren la réforme dificile a apliquer (come pour les emprunts des noms comuns, voir le point 18).

La solucion que je préconise è de monter des comissions de toponimie locale, qui seron chargés d'examiner les noms au cas par cas, et de trouver le meilleur compromis possible entre la nouvèle grafie, la morfologie du nom, et la prononciacion locale.

Changement de paradigme sur la grafie

Depuis la dernière réforme d'ampleur du français, qui s'est produite en 1835, la grafie è devenu quasiment sacrée et intouchable, ce qui explique pourquoi il n'y en a pas eu d'autre depuis. Les petites réformes de ces 150 dernières anées se concentre uniquement sur quelques mots isolés, mais ne propose pas de règles globales. Cèle de 1990 s'intitule d'ailleurs « rectifications orthographiques » et non pas « réforme orthographique », ce qui montre un manque d'ambicion.

Le mot et le principe même d'ortografe è révélateur : étimologiquement, ça veu dire « écrire droit » (sous-entendu « écrire corectement ») et a une dimension normative.

Ma grafie, au contraire, n’è pas une ortografe rigide et normative, c'è une grafie, une manière d'écrire la langue, qui sai être flexible et s'adapter selon le parler et l'accent. Èle ne préten pas être la bone et unique grafie absolue et définitive, et èle ne se base pas sur une prononciacion unique et standardisée. Èle n'a pas forcément vocacion a s'apliquer a tous les registres de langue, notament les plus informels, ou on peu écrire autrement et plus simplement, pour des raisons purement pratiques. Et quand èle sera adopté et que l'usage entérinera des nouveaus changements, il faudra continuer a y adapter au fur et a mesure et incorporer les emprunts, come le fon la grande majorité des autres langues dans le monde.